Villey le sec
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Le chemin de fer

par Danièle URIOT

En 1832, une commission pour la conception du réseau ferroviaire à développer, est mise en place par Thiers. Le 7 juillet 1833, les députés de l’Est obtiennent de la commission la création d’une ligne Paris-Strasbourg par Nancy. En 1833, les voyages de Paris à Nancy se faisaient en 48 heures par diligence ou en 36 heures par malle-poste.

Collection Danièle URIOT

Le 21 janvier 1854 : constitution de la compagnie du Chemin de fer de l’Est.

Le 22 novembre 1884 : le bois coupé dans la forêt communale pour l’étude de la ligne de chemin de fer projetée de Toul à Pont-Saint-Vincent est distribué entre les affouagistes pour 1 franc chacun.

Collection Danièle URIOT

Le 22 Novembre 1892, après avoir examiné les lieux et le plan parcellaire présenté par M. Gaugé de la compagnie des chemins de fer de l’Est, concernant l’aliénation des terrains communaux nécessaires à l’établissement de la ligne de Toul à Nancy par Pont-Saint-Vincent, la Compagnie offre pour une surface totale de 8ha 39a 50ca, en nature de bois, friches, pâtures, talus, chemins, terres et prés, la somme de 13030,69 francs comme il est mentionné dans l’acte de cession passé entre M. Gaugé et M. Bernel. Le conseil choisit comme notaire Me Morlot de Toul.

Collection cartes postales Danièle URIOT

Lors de la séance du 16 février 1893, le conseil demande qu’une gare soit établie à Dommartin lès Toul sur le chemin de fer de Toul à Pont-Saint-Vincent afin d’éviter un grand détour aux habitants de Villey le sec en les obligeant à aller à la gare de Toul pour revenir en ville.

Collection Danièle URIOT

Le 16 juin 1894 le chemin de la côte conduisant au village est modifié. La ligne est en construction et l’on doit changer la dernière courbe pour l’amener à un rayon de 17m60. La commune cédera le terrain gratuitement.
Le Conseil municipal loue pour une durée de 25 ans, à Monsieur Tisserond aubergiste à Villey le sec, une friche communale de 7a 40ca entre le chemin de la petite côte et le chemin creux en dessus de la halte de Villey le sec pour la somme annuelle de 40 francs.

Le 10 juillet d’autres terrains sont aliénés à la Compagnie des Chemins de Fer de l’Est : parcelle n°85 section c, pour 125 francs.

Le 10 février 1900 la Compagnie des Chemins de Fer de l’Est achète 2 terrains communaux.

Le 25 mai 1902. Le Conseil ne demande pas de clôtures continues le long de la ligne de Toul à Pont-Saint-Vincent à la Compagnie, mais seulement l’entretien des clôtures existantes ainsi que des barrières mobiles.

La Compagnie des Chemins de Fer de l’Est, dite parfois Compagnie de l’Est ou l’Est, est une société anonyme créée en 1845 sous le nom de Compagnie du Chemin de Fer de Paris à Strasbourg. La dénomination est changée en 1854 à la suite du rachat d’autres compagnies et de l’obtention de nouvelles concessions. Elle est l’une des six grandes compagnies des chemins de fer français nationalisées le 1er janvier 1938 pour former la Société Nationale des Chemins de Fer français (SNCF)... et entre Neuves-Maisons et Pont-Saint-Vincent, le pont permettant à la ligne 14 de franchir la Moselle, emprunté jusqu’en 1946 par les dessertes voyageurs Toul - Pont-Saint-Vincent. La ligne 27 de la Compagnie de l’ Est (puis de la région Est) qui relia dans un premier temps Toul à Pont-Saint-Vincent en 1896, avant d’être prolongée en 1933 (soit 37 ans plus tard...) jusqu’à Blainville-Damelevières, finalisant ainsi une relation Toul - Blainville qui permettait de contourner par le sud le noeud ferroviaire de Nancy, d’où son surnom d’« Évite-Nancy ». Pour mémoire, seule la section Toul - Pont-Saint-Vincent fut ouverte au trafic voyageur en service normal.

À la sortie de la gare de Toul (côté Nancy), la ligne franchit le Canal de la Marne au Rhin puis la Moselle. Elle suit alors la rive droite de la Moselle et dessert successivement la gare de Chaudeney-sur-Moselle, les haltes de Pierre-la-Treiche et de Villey-le-Sec-en-Haye, puis les gares de Maron et de Chaligny - Neuves-Maisons. Peu après cette dernière gare, elle se raccorde à la ligne 14 Nancy - Merrey via Mirecourt et franchit le Canal de l’Est et la Moselle avant d’atteindre la gare de Pont-St-Vincent.

Les gares de Maron, Chaligny - Neuves-Maisons et Pont-St-Vincent sont pourvues de quais militaires pour le débarquement et l’embarquement de troupes et de matériels.

La ligne illustrée ici n’est plus en service et une des deux voies a été déposée. Elle reliait Toul à Pont-Saint-Vincent par les gares de Dommartin-lès-Toul, Chaudeney-sur-Moselle, Pierre-la-Treiche, Villey-le-Sec, Maron et Chaligny-Neuves-Maisons.

La ligne avait été construite pour assurer une liaison entre la forteresse de Toul et l’arrière de celle de Nancy. La gare de Nancy était un goulet d’étranglement dans lequel les militaires ne voulaient pas engager leurs transports. Ils demandèrent la construction de la ligne en 1880 et elle fut livrée le 14 août 1896.

Les femmes du village travaillaient rarement à l’extérieur. Le plus souvent elles restaient à la maison pour effectuer divers travaux et s’occuper des enfants. Les jeunes filles, si elles étaient filles d’agriculteurs, travaillaient avec la famille dans les champs. Les filles d’ouvriers s’embauchaient souvent à Toul à la chemiserie, ou à Neuves Maisons à la filature « la filoche ». Elles y allaient à pied, en vélo ou en train.

Ma belle-mère me racontait qu’avec ses amies, elles allaient travailler ou danser en dehors du village. Elles faisaient le chemin à pied avec les copines et quand il commençait à faire nuit, les garçons se cachaient pour les effrayer.

Il arrivait qu’elles prennent le train, à la gare en bas. Il fallait descendre et remonter cette route de la gare.

Au final, la ligne fut plus utilisée pour la desserte des communes que pour le transport militaire : 4 à 5 trains l’empruntaient par jour jusqu’en 1941.

Le service régulier a définitivement cessé en octobre 1946.